J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Monique Zannou, une participante du Quartier de l’emploi et du service L’ANCRE (L’accueil, Accompagnement des Nouveaux arrivants et Conseils en Recherche d’Emploi. Je souhaitais qu’elle me raconte son parcours migratoire du Bénin à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Monique, 43 ans, son mari et sa fille de 9 ans et demi, sont arrivés à Saint-Jean-sur-Richelieu le 11 juillet dernier, avec un statut de résident permanent. C’est par un désir de découverte et de voyage qu’elle a convaincu sa famille d’immigrer au Canada et plus précisément au Québec. Ils ont choisi Saint-Jean-sur-Richelieu, car ils voulaient une ville calme où il fait bon vivre, proche de la campagne sans être loin de la grande ville. Ils sont extrêmement contents de leur choix et ils se plaisent à découvrir, chaque jour, leur ville d’accueil.
Immigration rime avec adaptation
Immigrer demande une grande capacité d’adaptation; c’est aussi accepter, pour un temps, de revoir ses attentes professionnelles à la baisse. Monique le savait très bien et c’est pourquoi elle a décidé de commencer un accompagnement en recherche d’emploi avec le Quartier de l’emploi. Elle a bien conscience que le marché du travail africain n’est aucunement le même qu’ici. Elle attend actuellement de recevoir son évaluation comparative de diplôme, elle était professeure de français au Bénin. En parallèle, elle découvre comment ses compétences acquises peuvent être transférées sur le marché du travail québécois.
L’intégration professionnelle est ce qui peut être le plus long; il faut faire preuve de patience et de persévérance. « Lorsque j’ai passé des entrevues, j’ai réalisé que l’expérience faite au Canada est très importante pour les recruteurs, alors quand je leur disais que je n’en avais pas, j’ai senti quelques réticences » me confie Monique. Elle souligne quand même que plusieurs employeurs laissent une chance et font confiance aux nouveaux arrivants. Elle est contente d’avoir trouvé un emploi à temps partiel dans un magasin, un poste temporaire en attendant qu’elle décroche l’emploi de ses rêves. Elle est ouverte à un retour aux études si nécessaire, et cela ne l’effraie aucunement : « On peut étudier à n’importe quel âge » m’affirme-t-elle. Monique est prête à tout pour se réaliser pleinement dans son pays d’adoption.
Une jeune fille heureuse de sa nouvelle vie
Sa fille a très bien accueilli la décision d’immigrer et elle était très excitée de commencer l’école; elle aime beaucoup son professeur et a déjà commencé à se faire des amies. Son rêve, depuis des années, est de voir la neige tomber; elle a donc très hâte que l’hiver arrive pour vivre cette expérience! Ses parents s’y préparent doucement…
L’intégration sociale
Monique a connu le Quartier de l’emploi et le service L’ANCRE par l’entremise de Services Québec lorsqu’elle a fait sa demande d’aide à la recherche d’emploi. Elle considère que ce sont des ressources importantes et très complètes pour elle et sa famille. Parallèlement à l’accompagnement qu’elle reçoit de sa conseillère d’orientation, Isabelle Chartier, Monique participe, dès qu’elle le peut, aux activités interculturelles. L’ANCRE propose plusieurs ateliers, services et séances d’information qui facilitent l’installation et l’intégration des nouveaux arrivants et améliorent leur compréhension du système québécois.
Je prévois, dans un an, recueillir à nouveau le témoignage de Monique et de sa famille afin de vous dévoiler leur évolution johannaise!