Une voix envoûtante qui raconte le blues
Quelques semaines avant son passage sur scène, le 22 février pour la soirée spectacle Blagues et blues : héritages en fête, un événement gratuit organisé par L’ANCRE à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, j’ai eu le plaisir de rencontrer Barbara Diab.
Chanteuse et polyglotte passionnée, elle est une figure marquante de la scène blues québécoise. Entre confidences sur son parcours et amour inconditionnel pour la musique, elle m’a livré un entretien vibrant et inspirant.
Un parcours aux multiples couleurs
Née en Australie de parents libanais avant d’immigrer au Canada, Barbara Diab incarne le métissage culturel. Arrivée au Québec il y a 35 ans pour poursuivre ses études, elle y a trouvé une terre d’accueil et une scène musicale où exprimer sa passion.
Enseignante de langues depuis près de 37 ans, elle parle couramment l’anglais, le français, l’arabe, l’allemand, l’italien et l’espagnol.
« J’ai toujours trouvé que par la langue, on s’intègre mieux et on profite davantage de ce que la communauté a à offrir. » Me partage-t-elle.

Le blues, une révélation puissante
Si la musique a toujours occupé une place centrale dans sa vie, Barbara n’a pas immédiatement envisagé d’en faire une carrière. C’est un voyage aux États-Unis, au cœur du Mississippi, qui lui a révélé que son véritable amour musical était le blues.
« Le blues, c’est une musique de résilience. Il parle de peine, de lutte, mais aussi d’humour et d’espoir. C’est une musique intemporelle qui touche chaque génération. » Me confie-t-elle.
Encouragée par son mari, également musicien, ils décident en 2005 de créer leur propre groupe « Le Smoked Meat Band. »
Depuis, elle a sorti deux albums et parcouru les scènes du Québec, du Canada et de l’Europe.
Un hommage aux racines et à la transmission
Dans ses spectacles, Barbara Diab ne se contente pas d’interpréter des standards du blues ; elle rend hommage à ceux qui l’ont façonné. Elle raconte les histoires derrière les chansons, mettant en lumière les figures emblématiques qui ont influencé la musique nord-américaine.
« Toute notre musique – le rock, le jazz, le hip-hop, le country – vient du blues. Il est la racine de tout. »

Barbara a eu l’honneur de partager la scène avec certains des plus grands musiciens du genre, notamment le batteur de B.B. King.
« Il m’a dit : « Quand on joue le blues, nos blues s’en vont. » C’est exactement ce que je ressens sur scène. »
En plus de sa carrière musicale, Barbara a toujours eu à cœur de partager son amour des langues et des cultures.
« J’ai enseigné à plus de 9 000 élèves à travers le monde. Ce qui m’a toujours animée, c’est l’amour et la curiosité de comprendre d’où viennent les gens. »
Aujourd’hui, alors qu’elle s’apprête à prendre sa retraite de l’enseignement, elle se consacre à un nouveau projet musical : un troisième album composé uniquement de chansons originales.
Un spectacle à ne pas manquer
À l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, Barbara Diab montera sur scène pour un concert qui promet d’être à la fois festif et émouvant.
« Ce que je veux transmettre à travers ma musique? L’amour et la compréhension de l’autre. On oublie trop souvent que nous sommes tous des êtres humains avant tout. »
Le 22 février, elle nous transportera dans son univers envoûtant lors de Blagues et blues : héritages en fête, un événement organisé par L’ANCRE.
Une occasion unique de découvrir ou redécouvrir cette artiste au grand cœur et à la voix envoûtante.
Article écrit suite à l’entrevue avec Barbara Diab, par Émilie Rey, responsable des communications au Quartier de l’emploi.