Jules-Gabriel Toueli a profité des services de L’ANCRE pour faciliter son intégration. Il s’est trouvé un emploi chez Cambli.
Trouver son X à plus de 9000 km de son pays d’origine
LES CHRONIQUES DU QUARTIER
Le Canada Français, N°8 – jeudi 1er novembre 2018
Par Manon Racine
Trouver son X à plus de 9000 km de son pays d'origine
Les chroniques du Quartier de l’emploi vous parlent tous les mois d’un service offert par l’organisme. Ce mois-ci, allons du côté du service L’ANCRE, de la corporation du Droit à l’emploi, mandaté dans la région du Haut-Richelieu pour l’accueil, l’établissement et l’intégration durable à Saint-Jean-sur-Richelieu des personnes issues de l’immigration.
Ces services, offerts par L’ANCRE, sont rendus possibles grâce à l’apport financier du ministère de l’Immigration de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI), d’Emploi-Québec et de la Municipalité régionale de comté (MRC) du Haut-Richelieu.
Aujourd’hui, laissez-moi vous raconter l’histoire de monsieur Jules-Gabriel Toueli. Depuis un peu plus d’un an, Jules-Gabriel, sa conjointe et leurs deux fils habitent Saint-Jean-sur-Richelieu. Originaire du Cameroun, en Afrique centrale, Jules-Gabriel décida, il y a quelques années, d’immigrer au Canada.
Détenteur d’un diplôme de formation technique en mécanique automobile au Cameroun, il y aura enseigné pendant un certain temps avant de poursuivre sa carrière chez un concessionnaire auto du pays où il débuta comme vendeur pour se rendre jusqu’à cadre-gestionnaire.
Formation
À son arrivée au Canada, il parle couramment le français, qui est d’ailleurs sa langue maternelle. La formation, n’étant pas la même au Cameroun qu’ici, Jules-Gabriel décide de retourner aux études et obtient un baccalauréat, par cumul, en gestion aux HEC de Montréal. Sa conjointe, quant à elle, opte pour un DEC en transport et logistiques, qui l’amènera à obtenir un emploi à la Commission scolaire des Hautes-Rivières. C’est là que la découverte de notre belle ville fut un point tournant pour la famille Toueli.
Intégration
Jules-Gabriel, désirant explorer les ouvertures possibles pour un déménagement de la famille à Saint-Jean, entend parler du service offert aux personnes issues de l’immigration de L’ANCRE. « Dès le départ, notre accueil à Saint-Jean fut naturel. Nous avons été séduits par la tranquillité de la ville, l’environnement sécuritaire et l’équipe de L’ANCRE nous a montré toutes les opportunités de logement qui s’offraient à nous. C’était primordial de se loger rapidement pour que ma conjointe puisse débuter son travail. Nous avons fait des tours de ville guidés, exploré les quartiers, découvert les installations de la ville, pour pouvoir mieux nous y intégrer. »
Une fois l’installation de la famille terminée, Jules-Gabriel recontacte L’ANCRE, mais cette fois-ci, il ira du côté de l’aide à la recherche d’emploi. « J’ai pu compter sur le support du personnel pour ma recherche d’emploi. Nous avons refait mon curriculum vitae, fait l’exploration des entreprises de Saint-Jean, tout ça pour me mettre en contexte de la réalité du travail ici. C’était valorisant de se voir reconnaître un potentiel au Canada. Le premier emploi est toujours plus difficile à obtenir, car nous n’avons pas de référence à donner aux employeurs, pas d’expérience locale. On se demande aussi si l’on sera à la hauteur; il faut se repositionner, revoir son profil et ses aspirations, pour être en mesure de trouver un emploi. »
Cambli
C’est après un court contrat que Jules-Gabriel trouve enfin son emploi actuel d’agent qualité chez CAMBLI. « Je m’occupe d’inspecter la qualité du produit final, avant la livraison chez le client, des véhicules spécialisés. Je procède à une inspection complète, je m’assure que le produit livré rencontre les standards de qualité établis par l’entreprise. » Ce travail est un bel amalgame de sa formation en mécanique automobile au Cameroun, de son expérience passée chez un concessionnaire auto et de ses études au Québec en gestion.
Fait cocasse à mentionner, au moment de notre rencontre, Jules-Gabriel m’annonce tout doucement que sa famille et lui viennent d’obtenir leur citoyenneté canadienne suite à la passation de l’examen d’admission. « Notre famille peut maintenant dire qu’elle est à la bonne place autant au point de vue personnel, professionnel et dans la communauté. Nous ne rêvons plus d’aller ailleurs! »
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