Pour célébrer le Mois de l’histoire des Noirs, l’ANCRE présentera tout au long du mois de février des personnalités différentes issues de la communauté noire.

Chacun des portraits présentera leur parcours professionnel et personnel ainsi que les obstacles et défis auxquels ils ont été confrontés. Grâce à ces entrevues, le grand public pourra mieux comprendre et saisir leurs enjeux, comment leur emploi influence leur perception du milieu et comment ils amènent un regard nouveau sur l’intégration de nouveaux arrivants.

À leur manière, ils font une différence en matière d’intégration et d’orientation en occupant des postes qui peuvent agir de manière positive sur la perception des gens face aux personnes noires dans leur milieu de travail. Comme la mission principale est d’aider les gens, ces portraits auront pour but d’inspirer, favoriser la rencontre de l’autre et sensibiliser la population à la réalité des gens issus de leur communauté noire.

 

Ivoirienne d’origine, Viviane Kopoin, conseillère en orientation pour COFFRE Saint-Hubert, établie au Québec depuis 2011, nous raconte son parcours professionnel et personnel rempli d’espoir et d’optimisme.

 

 

Née dans une famille uniquement composée de garçons, Viviane a toujours cherché à prendre sa place dans un univers d’hommes. Ce n’est pas d’hier qu’elle est sensibilisée à la condition féminine et qu’elle se « bat » depuis ce temps pour que les femmes prennent davantage leurs places dans la société, qu’elles s’affirment et qu’elles reprennent petit à petit une certaine autonomie. Pour elle, c’est d’abord et avant tout une question de transmission de valeurs positives à la prochaine génération de femmes et d’hommes; qui débute avec une meilleure éducation des enfants sur les réalités et les enjeux d’une société moderne.

 

Optimiste née

Ouverture d’esprit, optimiste et adaptation sont les valeurs mises de l’avant par Viviane dans tous les aspects de sa vie. Séduit par les perspectives d’emploi au Canada, son mari initie le projet d’immigration familial. Une décision que Viviane a dû s’approprier avant d’emboîter le pas. Œuvrant dans le domaine de l’optométrie, le mari de Viviane trouvait que c’était une opportunité en or d’immigrer au Québec pour pouvoir, entre autres, bénéficier de ressources et d’appareils d’optométrie plus sophistiqués disponibles au Canada. C’est d’ailleurs lui qui immigre en premier, arrivant au Québec en 2010 puis en 2011, c’était au tour de Viviane et de ses deux enfants, âgés de six et trois ans à l’époque. Ils s’établissent à ville LaSalle; ce qui permet à Viviane de poursuivre ses études à l’UQAM tout en élevant les enfants. Disposant de garderie et d’école à proximité du lieu de résidence, Viviane est déterminée à finir son diplôme tout en réintégrant le marché du travail progressivement. Jonglant entre la garderie, l’école primaire, l’université et ses responsabilités quotidiennes, Viviane s’organise souvent seule au quotidien, elle est habituée à l’hospitalité et l’aide apportée à une femme nouvellement mariée et enceinte en Afrique. Cette réalité n’était pas aussi présente au Québec au début; où elle s’est sentie davantage délaissée au quotidien. Malgré tout, Viviane allait se fixer comme but d’obtenir son diplôme de conseillère d’orientation pour pouvoir exercer sa profession au Québec.

 

Voies et moyens

Avant d’immigrer au Canada, Viviane travaillait déjà comme conseillère d’orientation; ayant fait une maîtrise dans le domaine et possédant également un bac en criminologie obtenus lors de son passage à l’École Normale Supérieure d’Abidjan. Pour s’intégrer dans son domaine au Québec, elle a dû étudier en développement de carrière, suivre des cours en orientation, en éducation et en formation de 2ième cycle. Ayant la possibilité de réintégrer le marché de l’emploi en tant que conseillère en emploi, elle a pu poursuivre ses études en parallèle. Comme conseillère en emploi dans l’organisme qui l’avait embauchée, elle s’est vite rendu compte que les possibilités d’avancement étaient non existantes donc elle a regardé les options qui s’offraient à elle. COFFRE Saint-Hubert, un organisme qui correspondait à tout point de vue à ses valeurs et ses convictions, attire son attention. Avec un accompagnement soutenu des participantes, ayant une vision beaucoup plus « féministe » dans son approche, COFFRE Saint-Hubert donne la chance aux femmes de reprendre leurs vies en main et de réintégrer le marché de l’emploi. Quelque chose venait de résonner en dedans de Viviane; elle savait qu’elle était maintenant au bon endroit pour pouvoir faire la différence dans la vie de ces femmes. Elle avait trouvé sa voie, mais aussi sa vocation.

 

2020…Un autre défi de taille se dresse devant elle. Cela ne fait que deux jours que Viviane est à l’emploi pour le COFFRE Saint-Hubert et soudainement, la pandémie vient bousculer quelques plans. Forcée de faire du télétravail, elle n’a pas eu le temps de s’intégrer totalement dans son nouvel emploi et de faire la connaissance de toutes ses collègues de travail. Viviane se retrouve obligée de s’adapter encore une fois à une réalité qu’elle n’a pas choisie. Cela reste un défi de taille, car la charge de travail au quotidien se voit augmentée significativement, surtout avec un troisième enfant dans l’équation. Même dans ces moments « difficiles », Viviane garde une attitude positive et optimiste; elle garde la foi.

 

Humain après tout

La force de se battre vient de l’intérieur, mais reste alimentée par l’extérieur. Un réseau de contacts et de connaissances, déjà établi par son mari depuis son arrivée au Québec, a permis à Viviane de se déposer. Croyante de nature, Viviane se lie d’amitié avec deux religieuses; Rosa Dubois et Diane Gariépy qui avaient accueilli son mari un an auparavant. Ces deux femmes ont marqué Viviane par leur bonté et leur générosité de cœur et l’ont aussi aidée à se retrouver au travers les divers organismes en place qui aident les nouveaux arrivants dans leur démarche d’installation et d’intégration. Des ressources précieuses pour une femme en quête d’autonomie. C’est évident que ces connaissances allaient servir à Viviane, mais c’est surtout son parcours en tant que femme immigrante qui allait lui permettre de connecter davantage avec les participantes des cohortes de COFFRE. Une femme met souvent la famille d’abord avant de s’occuper d’elle; cependant, une femme ne se définit pas seulement par sa maternité et son rôle de mère. Il est tout à fait compréhensible qu’une fois ce rôle assimilé, les femmes veulent d’abord et avant tout exister en tant que femme moderne, ayant des rêves et des buts qui vont au-delà de l’aspect familial. Se réaliser dans un emploi ou même dans des activités qui la correspondent, sont alors là de nouveaux objectifs en soi.

 

Viviane veille donc à accompagner ces femmes, souvent monoparentales, qui sont éloignées du marché de l’emploi depuis quelques années, qui désirent reprendre le contrôle sur leurs vies. Avec l’optimiste que dégage Viviane, ces femmes sont privilégiées d’avoir une femme qui, elle aussi, a dû faire preuve de persévérance, de détermination à plusieurs moments dans sa vie. Le fait de se retrouver parmi les siennes, avec d’autres femmes qui échangent sur leurs différents parcours, aide à contribuer à un sentiment de solidarité indéniable. Sa plus grande réussite : avoir élevé trois beaux enfants pratiquement seule, avoir obtenu son diplôme de l’UQAM tout en occupant un poste de conseillère à l’emploi. Tout un accomplissement pour une femme qui reste humaine avant tout.

Soirée spectacle avec Carine au micro

Une soirée riche en découvertes. Venez souligner le Mois de l’histoire des Noirs avec L’ANCRE, le CAE Haute-Montérégie et la CCIHR, à La Boîte, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Soirée spectacle avec Carine au micro

Une soirée riche en découvertes. Venez souligner le Mois de l’histoire des Noirs avec L’ANCRE, le CAE Haute-Montérégie et la CCIHR, à La Boîte, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

En vacances!

Les bureaux seront fermés du 23 décembre au 7 janvier.

Toute l’équipe de L’ANCRE vous souhaite de joyeuses fêtes.